Road trip en Islande : 4 cascades et 2 grottes de glace à voir absolument !
Nous y voila, c’est le jour J!
Une journée qui restera gravée pour toujours.
Je me réveille en espérant que l’islandais (Sveinn) n’annule pas le road trip et je commence à me préparer en essayant de ne pas réveiller le couple d’allemands qui dort juste à côté de moi. Je perce mon ampoule une nouvelle fois, pose un pansement, met mes chaussettes, insère des mouchoirs dans au fond de ma chaussure pour limites les plis de la semelle, je serre les lacets et Let’s go! En titubant…
Je marche 30 minutes dans le froid et la douleur mais l’aventure n’attend pas! En réalité, je suis tellement heureux que les personnes que je croise doivent me prendre pour un abruti heureux complètement perdu avec son manteau bleu flashy et sa dégaine bizarre.
Ceci est le quatrième billet sur mon aventure en Islande. Vous pouvez retrouver la première partie en cliquant ici.
J’arrive enfin, non pas au rendez-vous avec Sveinn mais devant une porte blindée à côté de laquelle se trouve un petit boîtier à code accroché au mur. Je tape un code et une clé me tombe dans les mains. Je peux alors ouvrir la porte derrière laquelle se trouvent de nombreuses affaires de camping: tentes, sacs de couchage, tapis de sol… Je prends mon sac de couchage, note mon nom sur un livret, jette un coup d’œil aux affaires laissées par d’autres voyageurs, ferme la porte à clé et je repars en direction du lieu de rendez-vous.
Surprenant comme système de location, non? Je suis tombé sur un site internet proposant la location de matériel de camping et une fois mon achat validé, j’ai reçu un mail m’expliquant comment retirer mon sac de couchage et le remettre en partant. Cette location ne m’a coûté qu’un euro par jour et m’a sauvé pour les nuits à venir. Assez pratique de pouvoir louer ce genre d’équipements sur place pour presque rien lorsqu’on part avec un petit sac à dos. Si vous allez faire un tour sur le site, vous allez me dire que le sac que j’ai loué n’est pas adapté pour dormir avec des températures négatives mais personnellement ça ne m’embête pas plus que ça de dormir tout habillé haha.
J’arrive devant le Kex Hostel peu de temps avant Sveinn, qui n’est pas seul. Tout d’abord, il y a son énorme 4x4 qui me fait déjà rêver et annonce déjà la couleur du road trip.
Il y a également deux passagères. Une jeune chillienne, Maria et une québecoise nommée Breanne. Maria a toujours vécu au Chili mais est partie étudier à Boston donc elle est bilingue espagnol-anglais. Breanne travaille quand à elle à Montréal en tant que nourrice et comme une bonne partie des habitants y parlent français, elle est également bilingue anglais-français.
On part ensuite chercher Liyuan à son hôtel. Je réalise à ce moment-là que j’aurais pu m’épargner les 30 minutes de marche… Liyuan est une jeune chinoise étudiant à Lyon depuis deux ans. Elle est très douée en photographie comme vous pourrez le voir à travers les photos qu’elle m’a autorisé à utilisé pour illustrer notre aventure.
On est maintenant au complet et on quitte bientôt Reykjavík…
Début du Road trip dans le sud de l’Islande
Aucun d’entre nous, excepté Sveinn bien sur, n’est au courant de ce que l’on va faire durant ce road trip. Ce que l’on va voir, où l’on va dormir et où est-ce qu’on se dirige tout simplement. Il nous demande juste si l’on a besoin d’acheter à manger car nous n’en aurons plus l’occasion jusqu’au retour à Reykjavík. Personnellement, j’avais prévu le coup en m’achetant de quoi me faire des sandwichs donc j’attends à la voiture avec Sveinn. Il m’apprend qu’il ne demande absolument rien en échange du voyage mais veut bien qu’on l’aide à payer l’essence à la fin.
Grotte et stalagmites
Sur la route, on aperçoit des apprentis sauveteurs sur notre gauche en train de faire de l’escalade.
On décide d’aller y faire un tour et on découvre alors une grotte pleine de neige et de glace. C’est superbe. Surtout au fond où j’essaye de marcher au milieu de centaines de stalagmites de glace avant de rapidement faire demi-tour tellement ça glisse.
Des cascades toutes plus impressionnantes les unes que les autres
Urriðafoss
On s’arrête ensuite près d’une chute d’eau nommée Urriðafoss qui est en fait la cascade la plus volumineuse d’Islande (360 m3/sec).
Seljalandsfoss
La deuxième cascade devant laquelle on s’arrête est pleine de touristes. Elle est considérées comme la plus populaire d’Islande et elle est vraiment magnifique avec ses 60 mètres de chute.
Ce qui est génial, c’est que l’on peut passer derrière la cascade dans une sorte de petite grotte. Je suis un peu mouillé en ressortant mais ça en vaut le coup!
Le temps que les autres prennent des photos, je pars escalader un côté de la montagne assez pentu à la recherche d’une cache de géocaching mais lorsque j’arrive à la petite grotte où elle semble être installé, Sveinn m’appelle. Je cherche rapidement mais le stress de tomber et le peu de temps qu’il me reste me contraint à abandonner mes recherches pour admirer rapidement le paysage avant de rejoindre le petit groupe.
Si jamais vous trouvez cette cache, j’aimerais bien savoir si elle est bien dans le plafond ou alors près du trou béant de la grotte.
Gljúfrabúi
On a pas besoin de reprendre le 4x4 pour rejoindre cette cascade qui ne se trouve qu’à quelques centaines de mètres de Seljalandsfoss.
Elle est cachée derrière les rochers et pour y accéder on doit suivre un ruisseau en faisant attention à sa tête.
Juste avant d’emprunter le chemin je vois une dame qui semble s’être ouvert le front et pisse le sang. 6 personnes sont déjà en train de s’occuper d’elle donc je la laisse à leurs bons soins pour m’aventurer à l’intérieur de la cascade. Je ressors complètement trempé après m’être amusé à monter sur un rocher juste devant la cascade mais le jeu en vaut la chandelle. :)
Une fois revenu à la jeep, je remarque que Sveinn semble hésitant. Je lui demande quelle est la prochaine destination et il me répond que c’est justement sur ce point là qu’il n’est pas certain. Il y a normalement à quelques kilomètres de là le glacier Eyjafjallajökull qui fond en partie en été pour laisser la place à un lac et regèle en hiver. Sveinn y est allé il y a quelques mois et la route était pratiquement impraticable même avec le 4x4 mais il a quand même pu apercevoir le début de formation d’un tunnel de glace. Je suis hyper excité à l’idée de voir ça et le motive donc à nous y emmener. Il accepte mais nous prévient que l’on va être bringue-ballé dans tous les sens et qu’il est possible qu’on soit finalement obligé de faire demi-tour si les rivières sont trop profondes.
Grotte de glace éphémère au glacier Eyjafjallajökull
Sveinn dégonfle les pneus et on est parti. La route est vraiment impraticable sans 4x4. Il y a d’énormes trous tout le long de la route et on est projeté dans tous les sens. On arrive devant une rivière avec un courant assez puissant et je me dis qu’il y a forcément un autre passage, qu’on pourra jamais passer… Mais finalement si! Et ce n’est que la première rivière. On en traverse encore une dizaine avant d’arriver devant une plaine désertique où l’on peut apercevoir le glacier et une tâche noire qui pourrait bien être cette grotte de glace.
On descend de la jeep et je cours jusqu’à la tâche noire. C’est effectivement une grotte de glace!! Elle est magnifique: les murs et le plafond ne sont que de glace et une petite rivière coule au milieu.
On en profite pour faire une photo de groupe.
Sur le chemin du retour, juste après avoir traversé la dernière rivière, un 4x4 s’arrête devant nous et nous bloque le passage. Il nous demande de retourner sur nos pas, dans le creux de la rivière car un film est en train d’être tourné. 10 minutes plus tard, il nous laisse passer et on constate que c’est en fait un film publicitaire pour Toyota. Des personnes déversent de l’eau sur la route et j’aperçois des blacks déguisés en Inuits.
Chute d’eau luxuriante
On s’arrête juste après à une autre cascade complètement cachée pour le coup. On ne peut voir qu’un petit ruisseau qui coule de la montagne en face de nous mais Sveinn nous assure qu’il y a une assez belle cascade à l’intérieur. On suit donc le ruisseau mais un petit pont permettant d’atteindre la rive d’en face est brisé. On fait alors demi-tour pour emprunter un autre chemin plus en hauteur.
Arrivé tout en haut, on ne peut toujours pas apercevoir la cascade mais des cordes nous permettent de descendre en rappel. Encore quelques obstacles avant de pouvoir atteindre la chute d’eau au milieu de parois recouvertes de mousse verte.
Dyrhólae: l’Étretat islandais
La nuit commence à tomber et on profite des dernières lueurs de soleil pour se balader sur la presqu’île Dyrhólaey, à quelques kilomètres à l’ouest de Vík. On se gare en haut de la falaise surplombant l’océan et la plage de sable noir où l’on a une vue sur tous les alentours. Certaines falaises plongeant dans l’océan font penser aux falaises d’Étretat. Durant cette balade, la québecoise Breanne m’apprend que son rêve qu’elle pense réaliser bientôt est de tout lâcher pour partir vivre dans le nord du Canada, en pleine nature, avec les Inuits.
Géocacheur de l’extrême
Pendant que l’on roule, je regarde sur mon portable si certaines géo-caches se trouvent sur notre chemin et justement il y en a une. On s’arrête d’abord pour prendre en photo le coucher de soleil.
Puis un peu plus tard on fait une pause près d’un glacier. La cache n’est qu’à deux cent mètres. J’ouvre la porte avec difficulté tellement le vent est fort donc personne ne me suit mais peu importe. Je cours dans le noir avec la lampe torche de mon portable en espérant ne pas tomber dans le lac qui doit être à quelques mètres et j’arrive peu après devant un tas de pierre. Le vent glacé fouette mon visage et mes mains. J’ai énormément de mal à ouvrir la boite car je ne sens plus mes doigts. Je souffle dessus, les mets dans mon caleçon (meilleure technique de réchauffement du monde haha) et je parviens finalement à ouvrir la boîte et même à inscrire tant bien que mal mon nom sur le carnet.
Arrivé à la voiture, je suis congelé et à bout de souffle. J’ai l’impression d’avoir fait un truc de malade alors que pas du tout… En tout cas, je suis super content d’y être parvenu!
Nuit à Jökulsárlón: le lac glacé
On marque notre dernier arrêt de la journée près du lac glacé de Jökulsárlón où Sveinn pense qu’il est possible qu’on puisse y observer des aurores boréales.
Je prie intérieurement pour avoir cette chance et je sors explorer les alentours…
Cliquez ici pour lire la suite du road trip dans le cinquième billet.
N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire ou à partager votre expérience, je me ferai un plaisir d’y répondre. :)
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